Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 12:58

http://www.womex.com/virtual/image/record/serendou_avel_an_douar_middle_28593.jpg

Ecoutez ICI

 

Il y a des groupes de musiques assez originaux. Certains dans la musique qu’on qualifie « du monde » se permettent de mélanger des instruments que l’ont n’aurait difficilement imaginer s’accorder. Ces groupes sont plus ou moins plaisants bien entendus, mais ont au moins le mérite d’essayer de surprendre. Et puis il y a d’autres groupes. Des groupes qui ont dépassé le simple statu d’original pour acquérir celui d’ovni. Celui qui n’a jamais existé avant, et n’existera probablement jamais par la suite. Parmi eux se trouve Serendou, qui établit un pont entre le Niger (dont on a déjà constaté le foisonnement musical) et la Bretagne (ou la France si vous estimez que ce pays de merde est maitre de ces lieux). On notera d’ailleurs que le groupe sera cette année aux Vieilles Charrues, probablement le meilleur festival de France, auquel je ne suis jamais allé mais j’accepte volontiers les invitations. 

 

Il s’agit donc d’abord de Jean-Luc le breton (peuple ô combien plus ouvert d’esprit sur le reste du monde que le français moyen, il faut le souligner) à la flute traversière, instrument sympathique qu’on entend malheureusement à notre époque que dans Pierre et le Loup alors qu’il est si doux à l’oreille.

Yacouba à la flute peule, instrument qu’on entend à peu près jamais, mais l’album lui rend justice.

Et Baboucar à la calebasse, instrument fusionnelle entre la maracasse, la percussion, et le fruit un peu bizarre qu’on rencontre par hasard à Primefruit sans avoir la moindre idée de ce dont il s’agit.

 

 

http://www.topenville.com/wp-content/uploads/2011/05/FOTO1-187-2011-20.jpg

 

Les sons se mélangent comme si Niger et Bretagne n’avaient toujours été qu’une seule et même culture. La flute peule peut d’abord surprendre l’oreille. Elle présente une sonorité vraiment particulière. On y entend en outre beaucoup plus le souffle de l’artiste que sur une flute traversière. Une fois l’appréhension passée on comprend l’intérêt du mélange des 2 flutes. La dichotomie ici présente renforce les stéréotypes, mais le fait avec beauté. Une flute est subtile, délicate légère et raffinée. L’autre est plus abrupte, en contact avec la nature, elle éveille les sens. Au fur et mesure, non pas des chansons mais de l’habitude que votre oreille prend de la musique, la cohérence se fait.

 

On n’entend plus 2 mais 1 flute. Il n’y a plus 2 pays mais 1 espèce humaine. La calebasse n’y est pas pour rien. Cette délicate percussion est un atout majeur. Bien qu’en retrait, son claquement qu’on ne saurait vraiment qualifier de régulier à quelque chose d’enfantin.

 

Découvrir cet album peut au final procurer des sensations proches de la 1ère découverte de la musique de Pierre et le Loup. Un moment unique.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Archives