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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 09:22

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Yom, c’est tout d’abord Guillaume Humery, un petit gars qui, après avoir écouté Pierre et le Loup à 5 ans, décide qu’il jouera de la clarinette.

Tout s’enchaine: conservatoire à 9 ans, Klezmer Nova à 16, petit Guillaume fait rapidement preuve d’une bonne dose de talent. Il se fait appeler Yom, probablement avec la naïve illusion qu’un nom exotique, ça aide pour choper des filles. 

Bref, il collabore avec le top et se décide enfin, en 2008, à sortir son 1er album: New King of Klezmer Clarinet.

 (si vous aimeriez en savoir plus sur sa biographie, l’excellent site www.zikanina.blogspot.com vous raconte tout)

 

 

Voyons ce qu’en disent les plus grands critiques français contemporains:

« (…) Cette manière si particulière de conjuguer l’humour et le mysticisme qui est très juive, très yiddish, très klezmer. » Eliane Azoulay (Télérama). 

Un grand merci à Télérama qui nous rappelle donc qu’être juif donne toujours lieu en France à être la cible d’un tas de clichés. Manquerait plus que son père soit banquier. Maintenant qu’Eliane nous a rassuré sur le fait que cet album était plein de ce fameux humour juif, il est temps d’écouter et de ce fendre la poire. 

http://www.crisscross-jazz.com/wp-content/uploads/2011/04/YOM.jpg

 

 

Environ 50 minutes plus tard, force est de constater que je n’ai pas vraiment eu l’occasion de faire LOL en écoutant l’album. Sache Eliane, si tu nous lis, que je suis navré de te contredire. Je ne sais que trop bien que Télérama est le fleuron de la critique musicale.

A défaut, j’ai pu constater ô combien New King of Klezmer Clarinet est impressionnant. Non seulement cet album ravira les non-initiés comme les plus fins connaisseurs de la musique Klezmer, mais avant tout il annonce l’arrivée d’un génie.

Mélancolique, mais jamais à l’excès. Vif, festif et piquant, mais tout en nuance. L’album doit s’écouter d’une traite, car il vous plonge alors dans un univers bien particulier: le votre. Fermez les yeux et laissez vous transporter là où votre imaginaire vous guidera. Dans une charrette de tsigane, au milieu d’un champ en Ukraine ou au sommet des montagnes des Balkans: peu importe, c’est beau. 

Pas de chant, des instruments assez effacés comparés à la clarinette, autant dire que Yom est un roi dont les musiciens ne sont que des vassaux chargés de mieux encore faire ressortir sa splendeur.

 

 

Il est dit que l’album est un hommage à Naftule Brandwein, pionner de la clarinette klezmer aux Usa en 1920 et autoproclamé King of Klezmer Clarinet. Le titre de l’album ne serait alors qu’un sarcasme.

A mon sens, c’est faux, si Yom a intitulé son album New King Of Klezmer Clarinet; c’est tout simplement que le King: c’est lui.

 

Pour conclure, sachez qu'on l'a vu en concert il y a quelques mois, et si ma dulcinée prend son courage à 2 mains, elle vous en fera un compte rendu. Mais pour résumé, il serait mentir qu'il s'agit peut-être d'un des meilleurs concerts que j'ai vu, car il s'agit réellement du meilleur concert (pas forcément de la meilleure salle et de la meilleure ambiance par contre).


8.5/10

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 11:13
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Le web nous démontre une fois de plus ses lacunes par l’absence presque totale de données sur ce groupe. Excepté sur un site américain (où la musique klezmer est très appréciée), aucun plagiat possible.


Qu’importe, vaillant, je me décide à essayer de penser par moi-même. Chose ardue, il est vrai, surtout que ce n’est pas le genre de choses qu’on apprend à faire dans le cursus scolaire et universitaire français. Tant pis, je persévère, et vous offre en exclusivité ma toute 1ère réflexion personnelle (En réalité, mon agent ma dit que faire de l’autodérision permettrait au lecteur d’être plus à l’aise et de moins penser à combien sa vie est différente de ses aspirations. Pauvres nuls que vous êtes).

 

Contrairement à ce que le nom de l’album laisse croire, seul le ¼ des titres est traditionnel, le reste étant composé par le clarinettiste et accordéoniste du trio. Le reste du trio est composé d’un chanteur et d’un joueur de violon et guitariste. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le chanteur ne joue pas d’instrument (à moins qu‘il ne soit le percussionniste mais rien ne semble l‘indiquer), alors que la moitié de leurs titres est instrumental.

 

http://www.wo0661ge3.homepage.t-online.de/WEB/WSG/jontef/Fotos-Jontef/Resources/Pressefotos/Jontef_Presse_2011_3.jpg

 

Abordons ce pourquoi nous sommes-là: l’album en lui-même.

Sympathique est le 1er adjectif qui me viendrait à l’esprit. Oui, c’est sympathique, c’est dansant, joyeux, festif, amusant. On ne comprend pas un mot mais on sourit quand même. On en vient même à se croire dans « Les aventures de Rabbi Jacob ». Certains morceaux sont un peu en dessous du niveau général, mais c’est vite pardonné.


Et même en faisant abstraction de cette superbe musique, on peut se contenter du chant. Il n’a pas besoin de chœurs ou d’arrangement à l’enregistrement. Ce chanteur est puissant, possède un large éventail de tonalités, et est capable de casser son rythme avec une spontanéité saisissante. 

 

Pour conclure, il s’agit d’un incontournable pour quiconque prétend aimer la musique klezmer, ou même aimer la musique en général. Et si ce n’est pas votre cas, ça ne fera tout de même pas de mal d’écouter et réécouter et reréécouter et rererécouter et rerererécouter ce CD. Et encore un peu plus si nécessaire.

 

Si vous n’avez pas la patience de tout écouter, contentez vous de Rumenie, la piste 20: une chanson qui joue tant sur les changements de rythme que sur l’émulation qu’elle provoque sur notre imagination. Dès les 20 premières secondes, vous vous sentez danser avec l’homme sur la pochette au milieu de champs en Israël: magique et transcendant.

 

9/10

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19 février 2012 7 19 /02 /février /2012 09:35

http://static.gaffa.com/images/old/content_images/32540_130159947810_coverstor2.jpg

 

Des groupes de musiques Klezmer, c’est sur, il y en a plein. Par contre, des groupes de musiques klezmer danois chantant en yiddish, c’est déjà beaucoup moins courant. Et alors le tout en y apportant une touche rock, bien c’est Klezmofobia et personne d’autre, avec notamment «Freilach iber nacht ».

 

Clarinette, trompette, guitare, basse Balalaïka et batterie donnent au groupe une dimension contemporaine tout en lui laissant un ancrage dans ses origines juives de l’est.  On a aussi droit périodiquement à la présence d’une bonne chanteuse comme sur « Ukrainian Song » .

 

http://goglobalnord.dk/read_write/file/A7Klezmofobia400.jpg

Klezmofobia, c'est juste par ce que Gypsy King était déjà prit

 

Si on pourra déplorer une part assez conséquente de titres de faibles qualités, ils ne parviendront cependant pas à nous faire oublier la justesse du reste. De plus, l’apport de la guitare électrique, comme sur « Freit sich, Yiddelach», donne à Klezmofobia un style presque unique sur la scène klezmer où l’on en vient souvent à déplorer le manque d’imagination. Pas d’écueil de ce genre dans Tantz, si l’on n’est pas toujours satisfait du résultat, on peut au moins applaudir le fait que chaque titre parvient à nous surprendre.

 

6,5/10

 

La vidéo est de qualité moyenne mais montre bien l'ambiance géniale et la chaleur que dégage ce groupe

 


 
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