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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 09:56

http://ecx.images-amazon.com/images/I/4173DF1RAZL._SL500_SS500_.jpg

Née en Inde et grandissant dans un quartier polyethnique de Birmingham, avec un père dans le système, Bally Sagoo avait déjà une voix toute tracée vers la musique.

 

Dj reconnut dès 1994 au Royaume-Uni, sa musique ne nous est pas parvenu outre-mesure. Pourtant, sa facilité à mélanger les genres tout en restant dans un style très accessible voire « commercial » laisse béat. Reprenant les clichés entourant le cinéma bollywoodien (qui n’est pas le cinéma indien dans son ensemble, loin de là), Bally nous concocte une musique qui passerait aussi bien dans un restaurant que dans une boite, pour certains titres tout du moins. 

 

 

 

http://www.masala.com/images/tmp/full/planlive_3_full.jpg

Permettons nous de juger l'aspect.

 

Bien que, sans surprise, tous les titres ne soient pas plaisants, l’album n’en reste pas moins culturellement intéressant. On a l’impression que l’histoire liant les deux pays du musicien se revisite musicalement. Le rapport n’est plus dominant dominé mais bien d’égal à égal. La production est soignée au possible, les beats sont présents mais largement assez en recul pour pouvoir profiter pleinement des voix. Ces voix qui, conformément à l’idée qu’on a de la musique du cinéma indien, nous transporte autant qu’elle nous surprennent parfois par son aspect kitch. Mais il ne s’agit bien là que d’un aspect, car la performance vocale est bel et bien là. Enfin, la musique elle-même ne souffre d’aucun défaut, tantôt mélangeant des samples, tantôt cherchant à se complexifier suffisamment pour qu’on ne puisse dire du dj qu’il fait sa musique à la va vite.

 

Au final, un album qu’on admirera tant pour son excellence musicale que pour sa extrême audibilité. 

 

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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 12:37

http://pixhost.me/avaxhome/df/a1/0012a1df_medium.jpeg

 

Warning, je ne peux malheuresement mettre de liens vidéos de l'album ici mais vous en trouverez sans difficultés sur youtube

 

 

Avec Kayhan Kalhor, on en vient à se demander si l’Iran n’est finalement pas autre chose qu’un simple pays de méchants dont les dirigeants n’ont pas même la décence, à l’instar de la Corée du Nord, d’être financé par l’aide humanitaire américaine pendant qu’ils font du nucléaire en douce.


Kayhan Kalhor est ce qui se fait de plus connu à l’échelle mondiale comme musicien iranien. La musique, qualifiée de perse, est tant influencée par le courant musulman soufiste que par la culture perse, bien antérieure à l’implantation de l’islam dans la région.


Sur cet album, l’artiste collabore avec des musiciens made in USA (Brooklyn Rider), avec brio, cela va de soi. A vrai dire, à partir de là, vous pouvez laissez de côté toute notion d’objectivité, cet album est indispensable pour peu que l’on oppose pas une allergie maladive aux violons . L’album n’ayant que 4 titres, et ces derniers étant particulièrement singuliers, on les abordera un par un. 

 

http://userserve-ak.last.fm/serve/_/23949763/Kayhan+Kalhor+kayhan_kalhor_02.jpg

Attention, votre voisin de palier est peut-être l'un des plus grands musiciens de tous les temps

 

 

Ascending Bird: Un instrument fait d’os d’oiseaux. Basé sur une légende d’un oiseau qui voulait atteindre le soleil et s’enflamma à sa 3ème tentative, métaphore d’une transcendance spirituelle.

 

Il faut attendre la moitié de la chanson pour qu’elle prenne réellement de l’envergure et se démarque.


 

Silent City: Parle des villes détruites.  La 1ère partie improvisée. Le chant est plein d’espoir.

La musique semble longue à démarrer, on pense à autre chose, on commence une activité. Au bout de 10 minutes, la musique commence, peu à peu s’emballe, nous emporte. Il est raconté que des victimes de l’ouragan Katrina avaient remercié le groupe pour cette musique: c’est plausible. En effet, l’évocation d’une ville en ruine se fait rapidement, les rares êtres vivants encore debout sont silencieux, comme si le temps s’était arrêté. Et plus le tempo accélère, mieux on imagine le visage des rescapés s’emplir de courage et d’espoir. 

La musique reprend son cours, la ville est probablement reconstruite, et la vie redevient comme avant. Avec mélancolie? Peut être, peut être pas.

 


 

Parvaz: Peut-être par ce qu’il fallait du moins bien pour faire la transition entre les 2 longs titres de l’album, peut etre par ce que le son de facebook qui arrête pas de faire bip et que je ne sais pas désactiver me gâche un peu le truc, peut-être par ce que le titre est trop constant sur ses 4 premières minutes, Parvaz n’est pas le titre le plus élevé de ce répertoire. Pour autant, le dernier tiers du morceau mérite que l’on attende jusqu’au bout, car l’entrelacement des instruments à corde comme autant de serpents qui s’enroulent et se nouent, laisse bouche bée sur la maitrise des musiciens. Combien d’instruments ont-ils dû violemment éclater de rage avant de pouvoir atteindre une telle harmonie? Surement aucun, on parle là de Kayhan Kalhor, et Kayhan Kalhor n’est pas un homme ordinaire. A vrai dire, peut on encore être considéré comme un homme quand on peut faire chavirer le cœur de ses auditeurs à chacune de ses mesures?

 

http://www.tavoosonline.com/WebFiles/News/Images/keyhankalhomineapolis1.jpg



Beloved, do not let me be discouraged.

 

Rien que le titre est magnifique. Vraiment, à notre époque, quelle plus belle preuve d’amour que de trouver réponse à cette attente de la part de son/sa bien aimé/e/.


Et devinez-quoi? Le morceau aussi est magnifique.


Etrangement, le titre est encore plus sombre que Silent City, qui évoquait semble-t-il, l’utilisation de gaz par Monsieur Hussein à des fins de destructions massives de toutes formes de vie sur certaines villes.

Néanmoins, au bout de 4 minutes, on amorce un autre état d’esprit. On pourrait presque croire qu’un musicien celte, pas le plus joyeux certes mais apportant cette fraicheur si caractéristique, a décidée de passer par là. Le raccourci est vite fait, certes, car point de bignou et chants de joie à l’horizon, mais une légèreté plus prononcée.

C’est alors que, peu avant les 6 minutes du titre, la musique s’accélère. Un suspens plus fort que n’importe quelle saison de 24h Chrono, les musiciens nous tiennent en haleine. Ca y’est, chaque auditeur dessine dans son esprit sa propre histoire. Kayhan Kalhor est le meilleur des musiciens, mais aussi le meilleur des conteurs, celui qui vous fait utiliser pleinement vos capacités imaginatives. La fin est-elle heureuse? Je vous laisse le découvrir, vous ne serez plus la même personne.

 

Silent City n’est pas un album 10/10. Silent City est hors de tout jugement, il est ce pourquoi la musique est un art intemporel et transcendant les frontières, les religions, les idéaux et autres caractéristiques de la société humaine que cette dernière instrumente comme autant de barrières quand ce devraient être des sujets d’échange et de partage.

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 16:18

http://www.starzik.com/covers/albums/Burn_It_Filastine-200215425.jpg

 

 

Si y’a bien une chose pour laquelle les espagnols ne sont pas des as: c’est la musique. Bon, ils ne sont pas forts en grand-chose. En fait, et sans aucun stéréotype bien sur, les espagnols sont nuls en tout. Sauf le dopage certes mais ca n'est malheuresement pas encore une discipline à part entière, et l’Interville version hardcore, mais y’a que eux d’assez cons pour trouver ca ludique en même temps. Bref, si les espagnols sont des manches pluridisciplinaires, leur nullité excelle en musique.

 

 

Mais alors, est-ce bien la peine de parler d’un groupe espagnol?

Oui, d’abord par ce que celui-ci est une des exceptions qui confirme la règle, et ensuite par ce que ca fait jamais de mal de casser du sucre sur le dos de ces ânes.

 

Bon, déjà expliquons qui est l’artiste. Vous vous en doutez, si il est bon, c’est qu’il est pas vraiment espagnol. Tout d’abord il est né aux USA, et en plus il n’a plus depuis un moment de véritable lieux fixe. En réalité, il en a pas plus à foutre que ca de l’Espagne, ce qui nous fait déjà un point commun (sauf quand j'apprends par exemple que les 3/4 d'entre eux pratiquent le pari en ligne, puis manifestent contre l'austérité quand on leur file du pognon...).

 

Ce bonhomme est bien au dessus des basses considérations de frontières qui perturbent tant les esprits, et qui permet aux politiques de faire des longs discours avec du vent pour masquer leur manque de courage quant à de véritables problèmes.

 

http://www.thestranger.com/binary/1082/MusicLead-570.jpg

 

 

Mais là n’est pas la question, en tout cas Filastine est presque apatride, mais pas tout à fait non plus car la véritable situation d’apatride consiste à se faire défoncer dans tous les pays, alors que lui se balade tranquille avec son passeport. Il n’empêche que Filastine semble être un véritable altermondialiste, dont l’engagement est sincère et appuyé, ce qui le différenciera, exemple parmi d’autres, de Monsieur R.

 

C’est donc dans un tourbillon de musiques du monde entier que Filastine nous incite à voyager. L’électro n’est presque qu’un prétexte à l’ouverture spirituelle. Dans une demi douzaine de langues, l’artiste nous parle de divers sujets qui lui tiennent à cœur, sans que l’on y comprenne toujours grand-chose (et c’est peut-être mieux vu la déception qu’est le titre en français). Le beat n’est jamais au ras des pâquerettes, des styles du monde entier se rencontrent et s’entremêlent, les langues sont à la fois diverses mais ne font aussi qu’une seule entité, la musique représente les oubliés, le compte est bon, l’album est dingue.

9/10

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 13:22

http://ecx.images-amazon.com/images/I/41AGG7TT0XL._SL500_AA300_.jpg

 

 

L’artiste dont nous allons parler, si il est arménien, est néanmoins née à Marseille. Mais comme personne veut être français, on dit qu’il est arménien. Je ne vous ferai pas une biographie intégrale du bonhomme, on se contentera des points essentiels.


Tout d’abord, il a apprit la musique aux côtés de musiciens arméniens installés en France mais aussi directement au bled. Sans grande surprise, c’est Peter Gabriel, ce fieffé filou plein de bons goûts, qui lui donnera un début de renommée. Levon va donc devenir, grâce au talent mais surtout au travail, un maitre du Doudouk, instrument arménien que je ne vous décrirai pas, n’en étant pas capable. Si vous voulez plus d’informations, allez sur son site officiel, et surtout pas sur d’autres qui, comme des bons connards, se contentent d’un copié collé intégrale sans citer les sources!

 

Maintenant parlons musique, et parlons Doudouk. Si tu es adepte de musique dynamique et joyeuse, tu peux déjà passer ton chemin. Ca m’étonnerait même que la musique traditionnelle arménienne puisse être joyeuse, mais bon ce sentiment est uniquement basé sur mes préjugés. Toujours est-il que pour les quelques albums que j’ai déjà pu écouter, j’ai pu saisir que les arméniens étaient plus axés mélancolie qu'autre chose.

 

Avec des voix, avec d’autres instruments, avec tout ce qu’il est possible et imaginable pour accompagner un doudouk, Monsieur Minassian nous transporte sans difficultés dans l’enceinte de l’empire ottoman, à une époque où la tolérance était plus forte, et que les turcs ne déniaient pas un génocide qui n‘avait pas encore eut lieu (ou massacre si génocide vous choque, en même temps on utilise génocide pour le massacre de 8000 bosniaques musulmans par des serbes, alors y’a pas de raisons!).

 

Ali Baba, Aladin ou je ne sais quel conte qui puisse vous faire penser à l’occident, cette musique accompagnera à merveille vos lectures. La douceur est magnifique. Le son est d’une pureté sans équivoque. Le charme des voix est sans appel. L’émotion est là. Peut-être faut-il vous mettre en garde de ne pas l’écouter en boucle, car si la tentation est forte de vouloir contempler ce qui se rapproche de la perfection encore et encore, vous pourriez vite vous surprendre à devenir un être triste, sans retour en arrière possible. 

 

10/10

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 09:05

http://static.rateyourmusic.com/album_images/1faccc9f159b484f1af81dddf1abdfe5/2780305.jpg

 

Ah, ce beau pays de Myanmar, ou Birmanie pour les intimes. Si il est réputé comme hébergeant les plus beaux temples bouddhistes du monde, on le connait aussi pour sa junte militaire, auparavant prompt au massacre gratuit, mais qui commence à entreprendre une démarche de démocratisation assez inattendue, encore qu’on trouvera bien des imbéciles pour faire un lien avec le printemps arabe, tant il est préférable de comparer l’incomparable que de proposer une vraie réflexion.

 

Tout cela pour en venir à un point, on ne parle pas souvent de la région pour sa culture, et notamment pour sa musique. 

 

Cet album présente l’artiste birman Kyaw Kyaw Naing et plus d’une vingtaine de percussions, accompagné de divers instruments régionaux à l’exception d’un piano. 

 

Cette description vous semble bien générale. Certes j’en conviens, mais il est tout simplement impossible de décrire la musique proposée. Car si chaque style est unique, celui-ci offre la définition même de l’unicité. Non seulement par les sonorités proposées, qui, vous l’admettrez dès l’écoute du 1er titre, sont totalement inédites à nos oreilles. Mais aussi par la singularité de l’ambiance. Même si l’atmosphère est parfois bien vide et que les aigus du xylophone commencent à siffler dans nos oreilles, on reste admiratif du fait que ça n’est jamais répétitif, ce qui est loin d’être évident avec ce genre d’instruments. 

 

9,5/10

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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 18:39

http://www.alter-nativa.net/wp-content/uploads/2009/12/cumbia-ya.jpg

 

Petite troupe composée d’11 artistes de France et de Navarre, mais surtout d’Argentine et de Colombie. Des maracas, du chant, des sax, des trombones, des clarinettes etc. Y’en a pour tout les goûts.

 

Le groupe a vu le jour en 2002 et il s’agit là de leur 2ème album. Conformément à leur nom de scène, les artistes sont maitres dans l’art du cumbia, un genre musical né au 17ème siècle en Colombie, et qui s’est enrichi comme tout style de musique au gré de rencontres avec d’autres cultures.

 

http://www.cumbiaya.com/medias/photos/Cumbia%20Ya-119.jpeg

 

J’aimerai parler de l’album pendant des heures, mais il y aurait comme une redondance sur l’utilisation du mot génialissime. Car y a-t-il vraiment un autre qualificatif pour No me Busques, cet album qui vous transporte, à l’aide de chant ou non, dans les fêtes aux villages sud-américaines. Des vieux sur des bancs, de magnifiques femmes voluptueuses dansant sans fin dans des éclats de rires, des hommes bâtis comme les cubains de « west side story » virevoltantes de temps en temps mais surtout nous éblouissant de leurs sourires parfaits, et des gamins faisant la ronde autour de tout ce beau petit monde. Voilà le genre de paysage, certes cliché mais malgré tout magnifique, que l’album nous offre l’opportunité de se dessiner sans effort. 

 

A noter, le groupe ne semble plus être très actif vu l’énorme faille temporelle (1an environ) qui sépare notre monde de leur site officiel, ou de celui de leur producteur.

 

9/10

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 09:33

http://www.bmol-grenoble.info/wp-content/calypso.jpg

 

 

Trinité-et-Tobago, ca vous dit quelque chose? C’est le pays où certains mecs font les malins sur 100 mètres aux Jeux Olympiques avant de se faire humilier comme tout le monde par un Jamaïquain en finale.

 

Lorsque sort l’album Back to Africa, Calypso Rose va sur ses 70 ans. Et pourtant, il est peu dire qu’elle tient toujours la route. Le Calypso et la Soca sont 2 styles de musiques caribéennes, et elle en est semble-t-il la reine. Bref, faisons court mais faisons bien, cet album est une mine d’or.

 

Pour démontrer mes propos, il faudrait vous imposer l’écoute du titre Back to Africa (elle dit d’ailleurs toujours être très attachée à ses origines africaines). Ou alors de « Israel by Bus », qui vous mettra la pêche pour les jours à venir. Dans l’esprit de ce blog qui se veut ouvert sur le monde, vous avez aussi « Sweet Brown Sugar », ou « A Man Is a Man », qui, en plus d’être agréable, est très amusante.

 

http://cronicasdaterra.com/cronicas/wp-content/uploads/calypsorose.jpg

 

Bon, il est vrai que certains titres vous sembleront bien fades par rapport aux génies des autres chansons, et plus particulièrement celles évoquées précédemment, mais elles restent de bonne facture, soyez sans crainte. En résumé, un album qui ne peut réellement déplaire à personne, à part si vous êtes le genre de gens qui n’esquissent pas un gros sourire en balançant lentement la tête de droite à gauche en écoutant sa reprise de « I say a Little Prayer ». Mais, dans ce cas, je ne vous salue pas.

 

http://www.azimuthprod.com/public/materielpromo/calypsorose/Photo%20BD/La%20d%C3%A9ferlante-9creditJcgallard.jpg

Et en bonus, une photo de l'artiste pour vous inciter à la voir en concert, car elle est toute mignone

 

Si vous voulez vérifier par vous-mêmes que Calypso Rose est effectivement la reine des caraïbes, elle passe en France en mai. Allez-y au lieu de télécharger un film que vous n'apprécierez même pas. D'ailleurs, la salle du "petit bain" où l'artiste passe samedi 26 mai m'a demandée d'écrire ce qui suit, ce que je fais avec plaisir, car il m'en faut peu pour être heureux, par exemple qu'on m'envoi un mail. En plus, vu la programmation de cette salle pour les mois à venir, ça doit être tenu par des gens de bon goût, et c'est assez rare pour le préciser:

 

"Calypso Rose est l’ambassadrice de la musique caribéenne. Cette légende vivante du Calypso et de le Soca est née le 27 avril 1940 dans la petite ile de Tobago, république de Trinidad & Tobago, dans les Antilles Anglaises. Elle vit aujourd’hui dans le Queens à New York, mais elle retourne plusieurs fois par an dans son ile, pour se ressourcer et dit-elle: “ retrouver à Tobago mes racines africaines… ” Fille de pasteur, Rose débute sa carrière de chanteuse à l’age de 15 ans. Des lors, toute sa vie sera consacrée à la musique. “Je ne suis pas devenue une chanteuse de Calypso, je suis née dans le Calypso” Calypso Rose a écrit plus de 800 chansons et enregistré plus de 20 albums. Elle s’est produite dans le monde entier. Toutes les communautés de la Caraïbe - anglophone, francophone ou hispanique - la célèbrent avec ferveur : elle est la seule artiste femme à avoir été couronnée lors du fameux carnaval de Trinidad dés 1978 , et à avoir emp orté cinq fois de suite le titre de “Calypso Queen“! Calypso Rose est une icone. Sa personnalité, son charisme et sa joie de vivre en font une femme d’exception. Comme Aretha Franklin, Césaria Evora, Celia Cruz ou Myriam Makeba, Calypso Rose est une chanteuse de l’âme. Une chanteuse de Soul, de Gospel, de Blues et bien sur de Calypso, une diva de la musique populaire. Et pour le plaisir de tous, c’est aussi une irrésistible performeuse, qui, à 68 ans, met toujours le feu aux scènes."  Laurent Gayté

 

8/10

 


 
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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 08:11

http://www.thegroovymusic.com/wp-content/uploads/2011/09/seu-jorge-and-almaz-2010-300x300.jpg

 

 

Voilà la rencontre entre une pointure de la samba brésilienne et Almaz, un groupe que je ne connaissais pas, mais apparemment plus porté vers le rock et ses dérivées. Si les reprises me laissent souvent de marbre, cet album, entièrement constitué de reprises, a une saveur bien particulière. D’une part par ce que je ne connais pas la plupart des versions originales des morceaux interprétés, d’autre part par ce que la collaboration entre ces artistes est si bien accomplie qu’on en viendrait à espérer qu’ils ne forment par la suite qu’un seul et même groupe.

 

http://www.soulculture.co.uk/wp-content/uploads/2010/10/Seu-Jorge-and-Almaz.jpg

 

 

Une voix sensuelle comme celle sur « Girl You Move Me » permettra aux femmes de s’émoustiller un peu, alors que les adeptes du rock se demanderont pourquoi ils se contentent uniquement de musique britannique après une leçon de musique comme « Cristina ».

 

 

On trouve également des reprises de musiques plus typiquement sud-américaines, comme « Pai Joao ». Cependant, beaucoup de titres ne siéront probablement pas à vos belles oreilles. Cet album est plutôt à prendre comme une immersion de qualité au sein d’une musique sud-américaine assez peu connue. A défaut de pleinement vous combler, il serait bien idiot de ne pas laisser à Seu Jorge & Almaz l’opportunité de vous faire vibrer (Cala Boca Menino).

 

7/10 

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 07:38

http://cguelfucci.free.fr/Images/disques/VoceVentuMiekoTessiTessi.jpg

 

Quelques faits intéressants sur cet album. Il a été enregistré dans une petite église d’aquitaine. On y retrouve d’un côté le groupe corse Voce Ventu, crée en 1995, issu du célèbre « Scola di cantu », et de l’autre, Mieko Miyazaki, qui vit en France depuis 2005, le tout accompagné d’une cithare japonaise, d’un koto basse, d’une cithare chinoise plus des invités pour le violon et percussions. Tout ca forme un beau petit monde bien compétent dont je serais incapable de vous décrire la moitié des instruments, notamment par ce que ca ne m’intéresse pas énormément.

 

Dans la liste des banalités qu’on essai de nous faire intégrer à grand coups de lavage de cerveau, c’est que « chacun ses goûts ». Bien sûr, tous les imbéciles qui vous matraquent de cette expression dès que vous les dégommez car ils n’ont pas honte d’avoir aimé Avatar, oublient ce beau principe pour se foutre de vous car « lol, t’écoutes vraiment des trucs bizarres ». Si vous croisez ce genre de type, qu’on trouve notamment dans la prépa Grandchamp et dans des écoles (de riches mal éduqués) de commerce comme l’Essec, remerciez le ciel de ne pas être une banalité ambulante comme lui. Ensuite, gravez son expression favorite sur une plaque en marbre… et éclatez-lui la tête avec! Mais retournons à notre sujet.

 

http://cguelfucci.free.fr/Images/disques/voce-ventu1.jpg

 

Le message initial était que, pour une fois, je dois bien admettre que chacun ses goûts. Pour ma part, Tessi Tessi m’a largement ennuyé, mais force est d’admettre que l’orchestration est intelligente et juste, que les voix sont belles à en pleurer, et que l’originalité du concept n’en laisse pas moins le sentiment d’une incroyable complémentarité entre les artistes, et l’espoir que leur projet continue et inspire le même genre d’initiative multiculturelles surprenantes à travers le monde, car n’est-ce pas là l’un des fondements de la musique? Chez nous, c’est en tout cas ce que l’on pense.

 

Un album que l’on ne notera pas, et qu’on ne vous conseillera pas de mettre sur votre mp3. Mais avoir le Cd pourra vous aider grandement à épater vos amis et vous aider à conquérir moult bobos, en leur rappelant que le projet fut soutenue par la Maison de la culture du Japon, lieu de rencontre parisien pour bobos par excellence mais très sympathique.

 

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 22:03

http://www.parapharma.fr/devianlamusique/enfants/images/akekoi%20ls%20cassent%20le%20monde%20boris%20vian%20cd.jpg

 

 

 

Ils sont décrits comme étant « loin des clichés de superposition, l’univers d’Akekoi apparait comme la 1ère fusion afro-rock complètement équilibrée et aboutie, où chacune de ses expressions garde son intégrité, sa finesse, sa puissance, sa folie ». A voir: la musique africaine me paraît trop méconnue pour être certain de qui fut le premier à faire ci ou ca, mais à défaut d’être les premiers, il est au moins certain qu’ils sont dans les meilleurs du genre.

 

Ce groupe est la rencontre entre un rock band français des nineties composé de 3 frères: les Caline Georgette, et la troupe Yelemba d’Abidjan, composée non pas exclusivement d’ivoiriens mais aussi de ressortissants de pays alentours. A 1ère vue, le groupe était bien partit pour ressembler à un bazar sans nom, et ca risquait fort de se transcrire dans leur musique. Seulement, on ne le rappellera jamais assez, la musique n’a pas de frontière, alors ca marche. A grand coups de percussions, de guitares saturées, de chants africains amenés par des hommes et des femmes, Akekoi a un univers unique. 

 

Pas de messages, en tout cas de messages audibles pour un francophone, pas de fausses notes, pas de tentatives pseudo-expérimentales. Les musiciens jouent ce qu’ils doivent jouer, avec énergie et justesse. Cependant, les nantais ont tout de même ramené avec eux en Afrique leur côté punk, ce qui donne un son moins « léché », et c’est plutôt agréable.

Les enregistrements de musique africaine ont tendance, peut-être pour aller à l’encontre des préjugés, à être trop perfectionnés, et ainsi perdre de leurs authenticité. Ce n’est pas le cas ici et grand bien nous fasse.

Nez en moins, cet album est loin d’être génial, et est même carrément inégal. Tantôt on écoute un titre extrêmement sympathique, tantôt on se croirait juste assister à un cours de guitare électrique chez un prof particulier minable qui aurait comme voisin un folklore ivoirien. La musique est toujours très travaillée et l’ambiance est maintenue tout du long de « Binfako» , mais elle ne nous transporte pas toujours vers le paradis, entre Nantes et Abidjan.

 

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