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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 09:18

http://images.wikia.com/lyricwiki/images/7/75/The_D%C3%B8_-_A_Mouthful.jpg

 

 

Comme tout le monde, j’ai entendu un bon millier de fois « On my shoulders ». Contrairement à beaucoup de monde, je ne me suis pas contenté de dire « the Do, c’est vraiment génial » par ce que je connais une ou deux de leurs chansons. Donc je vais vous parler de leur album, et répondre à la question que tout le monde devrait se poser, à savoir: sont-ils capable de faire plus qu’un hit?

 

The do, c’est un groupe franco-finlandais, composé d’un homme et d’une femme, et accompagné d’autres musiciens en live. Formé en 2005, 1er album en 2008. Pas de mystère, ils sont rapidement appréciés, sont rapidement dans le top des ventes, puis enchainent les concerts dans toute l’Europe, l’Australie et même les Etats-Unis. Pas mal. Précisons qu’à l’étranger ils sont plus considérés comme un groupe indépendant que comme un groupe phare de la scène française. D’ailleurs, d’après une interview lue sur les Inrocks, ils préfèrent jouer à l’étranger où le public est typiquement « indie », et non pas hétérogène comme dans leurs concerts dans l‘hexagone. Jamais content les intermittents du spectacle.

 

http://www.ladepeche.fr/content/photo/biz/2008/11/20/200811201741_zoom.jpg                                                                   Et encore, là, ils essaient d'avoir l'air naturel

 

 

Ici, on aime pas trop les groupes catalogués pop/rock qui font le tour de toutes les radios, même quand leur hit est sympa. Par conséquent, aborder ce disque pour la 1ère fois nécessitait d’être d’une humeur exécrable afin de casser le plus méchamment possible de la starlette franco-scandinave. Le problème est que l’album ne connait aucune tare. Si il fallait faire un reproche, c’est qu'à l'exception d'« unissasi lauletet », en finnois, l'album est entièrement anglophone. C’est dommage de ne pas partager ses influences culturelles à travers la langue, mais tant pis, si ça reste génial. 

 

 

Si vous avez l’impression qu’il y a énormément d’instruments, sachez qu’ils font tout, de la harpe à la guitare électrique. Ca touche à tout, une tendance qui va s’accentuer au fil du temps. Les atouts des Do sont nombreux. La voix de la chanteuse est superbe et polyvalente, on pense tout particulièrement à la chanson « Queen Dot Kong », chanson hip-hop placée au milieu de l’album, et qui montre parfaitement les larges possibilités dont le groupe dispose avec seulement 2 membres.

 

En effet, les 15 chansons se succèdent mais ne se ressemblent pas. Jamais de schéma préconçu -intro-refrain-couplet etc. Elles sont de longueur, style et densité très différente. « A mouthful » n’oublie pas pour autant d’établir un univers pour encadrer l’auditeur. A vrai dire, il faut bien admettre qu’une chose se répète à chaque titre: la sensation d’approcher de pas loin de l’album parfait. Mais l’album parfait n’existe pas, alors on se contentera de ce CD sans problème. 

 

 

De cette débauche de qualité, la chanson Playground Hustle est celle qui résume au mieux l‘album. Avec les enfants chantant « we are not afraid of you grown-up », on touche un message du duo: on peut tout faire quand on est enfant, alors pourquoi ne pas le rester. Et ils appliquent la formule à la lettre, notamment dans ce titre. Chœur d’enfant à qui on confie des rythmes saccadés et pas évident, instrumentation audacieuse, particulièrement pour une ouverture. Mais les Do sont comme des enfants et s’en foutent pas mal de ce que les gens pensent (ou du moins agissent tout comme). Du coup, au 2/3 du morceau, ils partent dans un trip monumental, dont on ne se remettra, éventuellement, qu’à la fin de l’album.

 

9.5/10

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