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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 07:37

http://cdn2.greatsong.net/album/extra/aqnazar-raqs-100963184.jpg

 

Voilà un album typiquement de ceux pas facile à présenter, notamment car je ne trouve pas de titres de cet album sur internet à vous proposer. Pour commencer, les musiciens font de la musique traditionnelle du Badakhshan, une région apparemment autonome du Tadjikistan. En tout cas, nos musiciens, eux, viennent du Tadjikistan. Ils sont Aqnazar, Mavlodod et Shodi, et jouent respectivement du rubob pour l‘un, du tanbur et setor pour l‘autre, et du tabla et daf pour le troisième.

 

Quant aux langues utilisées, il s’agit du tadjik, du persan classique, et du shugni, alors c’est normal si vous ne comprenez absolument rien.

 

Musiques de mariages, de naissances, de concerts, de fêtes nationales etc, le groupe est du genre à aimer mettre du sourire sur les visages, et c’est plutôt réussit. Non, soyons honnêtes, c’est même carrément jouissif.

 

Non seulement l’on va vous conter ô combien cette musique est bonne, mais, cocorico sur le gâteau, il a été enregistré en France, et est le pays où il fut également le mieux accueillit.

 

http://static.ddmcdn.com/gif/willow/geography-of-turkmenistan0.gif

Me doutant que vous ne saviez pas où était le Turkmenistan, voilà une carte

 

 

Il est certes difficile de distinguer la musique de ce groupe d’autres d’Asie Centrale, mais il n’en demeure pas moins particulièrement intéressant. Là où la musique de ces régions laissent souvent quelques auditeurs sur le carreau à force de musique trop longue ou de chants trop oppressants, Aqnazar a l’intelligence d’adopter un format plus abordable, et d’éviter les trop longues lamentations un brin soulantes. 

 

Enfin, il faut noter qu’outre les magnifiques voix des protagonistes et la perfection de leurs instruments, les percussions ont une saveur à mon sens totalement inédites. A la fois claire, subtile mais aussi franche et réconfortante qu’une bonne poignée de mains, on sent là qu’on a affaire à des vrais hommes, du genre qui passera sa retraite à s’asseoir sur un banc avec ses potes: tout ce qu’on aime.

 

Un album facile d’accès, agréable après seulement 2 ou 3 écoutes, et qui, je l’espère, amènera plus de gens à s’intéresser à la musique complexe et trop méconnue d’Asie Centrale.

 

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