24 ans pour le gamin et pourtant, Dizzee Rascal n’est plus à présenter. Il le sait tellement bien qu’il décide d’orienter sa musique vers un son plus électro. Commercial diront certains, téméraire diront d’autres. En effet, au lieu de surfer sur le style dont il est l’initiateur, le grimme, Dizzee explore d’autres horizons. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça lui réussit.
Une entrée tout en gros beat et son saturé au maximum avec « Bonkers ». Bah mon ami, je peux te dire que quand t’a entendu ça en concert, tu peux mourir heureux, encore que le plus probable soit que tu meurs épuisé au concert même.
La suite est de tout aussi bon augure: entre un flow assez classique et une musique extrêmement pointue, l’artiste a trouvé un juste milieu.
On en tomberait presque parfois dans une sorte de dub de gros calibre avec « Can’t Tek No More», et c’est toujours aussi appréciable.
Pour faire l’intellectuel, je qualifierai Tongue’N Cheek d’éclectique (on ose utiliser des mots comme ça, eh oui madame!).
Un album qui mérite tout autant d’être diffusé en boucle sur les plus grands dancefloor, («Dance Wiv Me») que d’être sur vos Mp3, et de vous forcer à bouger votre graisse en concert. Sa prestation lors du Sziget Festival 2011 ne s'effacera certainement pas de sitôt de la tête de ceux qui y ont assisté.
9/10