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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 12:26

http://images.popmatters.com/news_art/d/dizzee-rascal---tongue-n-c.jpg

 

 

24 ans pour le gamin et pourtant, Dizzee Rascal n’est plus à présenter. Il le sait tellement bien qu’il décide d’orienter sa musique vers un son plus électro. Commercial diront certains, téméraire diront d’autres. En effet, au lieu de surfer sur le style dont il est l’initiateur, le grimme, Dizzee explore d’autres horizons. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça lui réussit.

 

Une entrée tout en gros beat et son saturé au maximum  avec « Bonkers ». Bah mon ami, je peux te dire que quand t’a entendu ça en concert, tu peux mourir heureux, encore que le plus probable soit que tu meurs épuisé au concert même.

 


La suite est de tout aussi bon augure: entre un flow assez classique et une musique extrêmement pointue, l’artiste a trouvé un juste milieu.

On en tomberait presque parfois dans une sorte de dub de gros calibre avec « Can’t Tek No More», et c’est toujours aussi appréciable.

 

http://livelikeavip.com/wp-content/uploads/Dizzee-Rascal-at-Ketners-001.jpg

 

 

Pour faire l’intellectuel, je qualifierai Tongue’N Cheek d’éclectique (on ose utiliser des mots comme ça, eh oui madame!).

 

Un album qui mérite tout autant d’être diffusé en boucle sur les plus grands dancefloor, («Dance Wiv Me») que d’être sur vos Mp3, et de vous forcer à bouger votre graisse en concert. Sa prestation lors du Sziget Festival 2011 ne s'effacera certainement pas de sitôt de la tête de ceux qui y ont assisté.

 

9/10 


 
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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 11:22

http://images.gibertjoseph.com/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/i/322/0634904027322_1_75.jpg


3ème du proclamé prodige: Dizzee Rascal à déjà une réputation qui n’est plus à faire. 3 ans qu’il n’avait plus montré sa belle bouille, on s’attendait à un album travaillé de fond en comble. La pochette est on ne peut plus simpliste, et c’est plutôt un bon point pour le coup. Combien d’artistes auraient mieux fait de se payer une production potable plutôt qu’un designer surcoté pour une simple pochette d‘album. Surtout pour qu‘au final leurs albums soient téléchargés, c‘est bien la peine!

 

Si la musique est toujours aussi particulière, on regrette que le chanteur se soit trop axé sur le rap au point que l’ensemble peut laisser à désirer. Si les paroles vulgaires de certains titres nous laissent de marbre, les entendre répéter en boucle sans la moindre variation rend l’écoute presque pénible.

 

http://videokeman.com/image/pics/DizzeeRascalsongPics1pS8qOuUO2b6ypM.jpg

Ne le dîtes à personne, mais je suis le sosie de Balotelli

 

 

Un flow bien plus rapide qu’à l’accoutumée mais qui ne tombe pas dans la démonstration avec un beat assez effacé, la sauce ne prend réellement qu’à la piste 6 avec « Suck My Dick » puis « Da Feelin‘ », par ailleurs particulièrement entraînantes en concert. La chanson est à mon sens comme un détonateur dans l’album, puisque la qualité est nettement plus appréciable dans la 2nd moitié de l’album.


Bien que cette 2ème partie de l’album comporte des titres qui frôle la limite du moyen, ceux-ci s’insèrent bien au milieu des autres chansons, donnant une certaine cohérence à l’album.

 

 

On finit par 2 duos assez improbables, le 1er  «Temptation », avec Alex Turner, membre des Arctic Monkeys qui insère à la perfection sa propre musique, le tout résultant dans une chanson format question réponse impressionnante de justesse et de fluidité.

La 2ème, « Wanna Be » tout aussi surprenante puisqu’on est ici mis en présence de la belle Lilly Allen. Celle-ci confirme son goût pour le hip-hop tout en alternant avec son chant qui lui est propre. Le résultat est très correct.

 

On aimerait pouvoir casser le Cd en 2 pour garder uniquement la 2nd partie et mettre une note aux alentours de 9/10. Malheureusement, un Cd cassé en 2 ça ne marche plus très bien, alors ça sera un 6/10.

 
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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 06:18

http://liffeymusic.files.wordpress.com/2008/12/mia-kala.jpg?w=500

 

Une histoire folle que voilà. Je me réveille après avoir rêvé qu’un sanglier en feu courait partout dans la forêt de la petite ville où j’ai grandi et me défonçait le pouce. Bref c’était pas très intéressant et le réveil a sonné peu après. Je me fais un café et, voulant sortir la cuillère de la tasse, je me brûle le pouce. C’est fou comme la vie est faite non? 

 

M.I.A, c’est Mathangi, une anglo-sri-lankaise de 32 ans lorsqu’elle sort son 2nd album: Kala. Sa vie est pas toute facile: elle naît tranquillement à Londres, puis ses parents décident de repartir au  Sri Lanka. Là, son père, du genre j’ai envie de marquer l’histoire, fonde un parti révolutionnaire. Pour vous la faire courte, la famille supporte pas trop la guerre civile, et retourne sans le daron à Londres.

 

http://cdn.buzznet.com/media-cdn/jj1/headlines/2010/06/mia-gq-headpiece.jpg

 

Bizarrement, si l’album est classé par de nombreux magazines comme meilleur album de l’année ou presque, les ventes ne sont pas aussi généreuses. Est-ce à dire que la chanteuse a profité du succès de sa chanson « Paper Planes» ? Ca serait énormément minimiser son travail, mais c’est probablement partiellement vrai. Les gens ont dû télécharger la chanson sans en avoir rien à battre du reste.

 

Musique jouissive si il en est, Mathangi nous plonge dans un univers bien particulier. A coups de percussions massives et de rythmiques électro, on a la sensation que les drogues en tout genre ont touché de près ou de loin chaque chanson. Par ce qu’il s’agit réellement d’un délire sans nom, mais pas un délire comme les derniers Tarantino, qui n’amuse que lui et les peigne-culs. Non, M.I.A s’est surement bien amusé sur l’album, mais elle cherche aussi à contenter l’auditeur sans le prendre pour un con.  

 

Un lien vers la chanson « World Town» :dynamique, bruyante, et qui sent bon l’humidité, comme à la guerre. Putain de Vietnam, ça vous change un homme, c’est peut-être pour ça les rêves de sangliers enflammés… 

 

7/10

 


 
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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 07:36

http://i592.photobucket.com/albums/tt1/Pabloide/Axelfrontblog.jpg

 

 

Il est toujours intéressant d’écouter un album d’un artiste dont on ne connait que des albums ultérieurs. On voit rétrospectivement les qualités qu’il a acquises ou perdues. Ici force est de constater qu’il a acquis bien des compétences entre Echale Semila et Presebre, car le premier évoqué est de loin beaucoup moins captivant que son dernier en date.


http://static2.abconcerts.be/modulefiles/concerts/picture/309x232/2_4785.jpg

 

 

Pour un 1er album, Axel Krygier ose vraiment, totalement décomplexé, créer son propre univers musical et poétique à la fois. Mais les bonnes surprises sont rares (parmi elles « Postcolombiano »), et on est bien trop souvent obligé de supporter ce qui s’apparente plus à des délires qu’à une véritable expérience musicale. Attention, avec Axel Krygier, on ne tombe jamais non plus dans le véritablement mauvais, tout simplement moyen, et décevant au regard des énormes productions dont il est capable et dont auxquelles il nous habituera par la suite.

 

Un 1er album à moitié révolutionnaire, l’argentin créer son style sans tout à fait en avoir définit les contours, si contours il y a, car son esprit est probablement aussi dévasté que Sarajevo. Mais c’est-ce qui lui donne son trait de génie et rend sa musique si particulière. 

 

6/10

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 09:24

http://absurdavid.typepad.com/.a/6a0133f3cfcabc970b0148c67da4ea970c-320wi

Benjamin alias Cosmo Vitelli et Julien de Tekkel se réunissent en un duo tout neuf pour livrer un 1er album bien électro. Accompagné d’un batteur, un bassiste et un claviériste, le moins qu’on puisse dire est que le groupe surprend. Ce qui attire l’attention est d’abord la pochette, simple car sans écriture. On y voit uniquement une voiture, apparemment échouée sur la plage, et un navire de guerre, qui semble avoir été abandonné, tout cela sur un fond de marée basse. Peut-être en rapport avec le titre de l’album. Peut-être pas. En musique, et surtout lorsqu’il s’agit d’électro, il ne faut jamais trop s’avancer sur les intentions des auteurs, donc on ne cherchera pas à approfondir plus que ça.

 

Pas fan de l’électro (ou électro-pop, appelez ça comme vous voulez), je m’avoue agréablement surpris. Une intro un peu lourde, dans un esprit zen assez lancinant, le reste donne un tout autre ton.

 

http://myrebirth.fr/files/bot-ox.jpg

 

Dynamique sans être tonitruant, les morceaux passent tout simplement sans qu’on en vienne à regarder sa montre à force de répétition abusive du même son sur 5 minutes. Car, bien que cela puisse sembler être un cliché de la vision que se fait de la pure électro un non-initié de ce genre, il faut bien avouer que c’est très souvent le cas. Bot’ox évite cette erreur, et parvient ainsi à mettre tout le monde de son côté. D’ailleurs, dans Babylon by car, les titres les plus longs sont qualitativement en dessous du niveau de ceux inférieurs à 5minutes.

 

Les conclusions sont souvent maladroites, partant en fanfare au lieu de tout simplement s’éteindre progressivement. Mais la maladresse semble là plus un signe d’audace que d’incompétence, tant la musique est dans l’ensemble maitrisée.

 

N’hésitez pas à l’acheter, plus de la moitié des chansons méritent d’être écoutées, et si vous avez l’opportunité, c’est à n’en pas douter un groupe qui doit assurer en concert.

 

Si il ne fallait en choisir qu’une, on dirait « bearded lady» , mais comme on fait ce qu’on veut, on ajoutera « tragedy symphony« , très sombre, dans l’esprit Tricky.

 

6/10

 


 
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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 11:42

http://randonnees-pedestres.fr/images/music/Dj_Hell-NY_muscle.jpg

 

Question du jour: Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, qui se charge de payer les maçons? 

 

Déjà qu’il n’est pas facile de parler de musique sous sa forme traditionnelle, alors parler d’électro je ne vous en parle même pas. Enfin, si, justement, par ce que ce Dj le mérite bien. Puis l’avantage avec ce genre de musique, c’est qu’il n’est pas completement saturé de groupes américains et brittaniques. La preuve, Dj Hell est allemand.

 

En collaboration avec Alan Vega de Suicide sur plusieurs titres dont le très bon « Listen to the Hiss », autant vous dire que le monsieur a un nom qui impose le respect dans son milieu. Sans compter qu’il est aussi le patron du label Gigolo Records.

 

http://www.goutemesdisques.com/uploads/pics/dj-hell.jpg

C'est donc ça l'enfer, être entouré de gens habillés comme ça

 

 

 

Bref, notre Helmut, avec ce 3ème album, nous offre une électro très largement accessible. Si sa musique peut paraitre parfois légèrement basique (« Control »), il n’en est rien. Son style, pour être plus précis, se dénomme l’éléctroclash. Une découverte pour moi, et une bien belle. Trouvant ses sources dans le rock, punk et la musique industrielle (« Follow You »), on se retrouve bien vite plongé dans un univers très particulier. A mon grand regret, l’album semble manquer d’une réelle cohérence, les chansons sont ordonnées de manière qui ne traduit pas d’intentions précises, ou en tout cas pas évidentes.

 

 

Brutal et franc du collier, NY Muscle est un album authentique dont chaque chanson semble être une ode à la destruction aussi impulsive qu’elle est ordonnée: on a quand même un petit côté allemand (eh bim! Un peu de germanophobie frôlant le point Godwin).


En tout cas, Dj Hell devrait ravir tant les novices que les auditeurs plus éclairés, car il se dit un peu partout que ses inspirations sont presque sans fin. Tant mieux, car j’ai bien l’intention de les découvrir. Une petite écoute du titre « Tragic Picture Show » devrait vous donner la même envie.


7/10

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 17:43

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/f/fe/Dizee_Rascal_Album_Boy_in_da_Corner.jpg/220px-Dizee_Rascal_Album_Boy_in_da_Corner.jpg

 

Dizzee Rascal, c’est aussi Dylan Mills. Celui qui, parait-il, a crée un nouveau genre: le grime. Le grime est un genre indéfinissable, ou mal définissable, alors autant rien n’en dire.

 

L’album est acclamé par la presse spécialisée, impressionnée par cette audace qui permet à l’anglais de mélanger hip-hop, dancehall et autres genres dont les noms sonnent plus cools les uns que les autres. Il reçoit notamment le Mercury Prize, le genre de prix qui, contrairement à la plupart en musique comme en cinéma, a une réelle valeur.

Une remarque importante tout de même: pour apprécier « Boy In Da Corner» , vous avez intérêt à posséder un casque avec les basses à fond, sinon aucun intérêt. Une fois cette remarque prise en compte, beaucoup estimeront sans doute que cet album n’a tout de même aucun intérêt.

 

http://media.pushitmagazine.com/1/wp-content/uploads/2009/10/DizzeeRascal.jpg

Très gangster le riz cantonnais

 

 

 

 

La 1ère écoute, peu de chances que vous appréciez, aussi fan du genre que vous puissiez être. M vous conseille d’espacer les écoutes de 2 jours pendant 2 semaines, histoire de bien être sûr. Dès lors, vous vous apercevrez très probablement que vous détenez un objet unique entre les mains (bien que vous n’aurez probablement pas le CD entre les mains, moderne comme vous êtes).


Lent, sombre, mais pas pour autant colérique ou déprimant. Boy In Da Corner est une succession de chansons qu’on écoute dans sa cave, entre les bouteilles de vin de ses parents et les rats. En témoigne la chanson « 2 far ».

 

 

Un beat toujours plus puissant, des morceaux très variés, une production peaufinée à souhait incorporant de l‘électro avec une justesse presque irréprochable, on aurait mal compris que Dizzee Rascal fasse un début moins fulgurant que ce ne fut le cas. Le plus impressionnant restant certainement les séances de flow rapides du british au sein d’un morceau, et à fortiori d’un album, très lent (Seems 2 Be).

Une mention toute particulière à « Stop Dat ».

7/10

 


 
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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 09:01

http://www.propermusic.com/cache/images/f/8/e/f8e318bdf7227ef4229dbbd8323b891f.jpg

 

 

Voilà le 4ème album du producteur et musicien l’argentin. Pour le résumer, un mot me viens à l’esprit: surprenant. Je dois dire que le qualificatif de world music m’a toujours rebuté. D’ailleurs, je vais faire un «article» (manquerait plus que je me prenne pour un vrai journaliste) là-dessus. Je voulais placer un petit speech dans cette critique, mais je me suis aperçu que ça commençait à faire trop de lignes.

 

Bref, le fait est que on pourrait presque qualifier « Presebre » de world music, dans le sens où ses inspirations sont extrêmement diverses.

 

A l’aide d’un batteur, d’un guitariste, et d’instruments somme toute plutôt conventionnels (clarinette, saxophone, claviers etc.) plus des modifications de voix en veux tu en voilà: Axel produit un son unique.

 

Il faut un temps d’adaptation pour bien comprendre la portée de la chose. Une fois que c’est fait, le risque d’addiction est élevé. Pour tout vous dire, je viens d’écouter l’album plus de 10 fois ces 2 derniers jours et je ne suis toujours pas sûr de m’être fait une opinion.

 

Répétitif ou génialissime? Simple reprise électro de musique traditionnelle -le genre dont vous êtes certains de reconnaître l’air mais vous ne vous rappelez plus d’où- ou révolution musicale?


http://images.20h59.com/_images/201101/axel-krieger-1_kn2.jpg                                                                 Flippant vous dîtes?
 
Coupons la poire en deux, disons que ça dépend des titres. Pêchant souvent dans la qualité du chant, la musique ne rattrape pas toujours le tout et peut donner des titres vraiment lourds. Cependant, ceux-ci sont rares. De toute façon, on reste en permanence enchanté par la bonne humeur émanant de l’album et l‘efficacité du beat, mais également stupéfait par l’audace dont fait preuve, chanson après chanson, Axel Krieger.

Cumbienton Rutero m’a particulièrement ravie. Un rythme facile, des instruments sympas et bien choisis, des sons loufoques. Un tel son se doit normalement d’être constant quitte à en devenir répétitif, or Axel Krieger ose les changements et maitrise à la perfection les transitions, sans que cela ne paraisse mécanique. La marque du génie: un homme à suivre. 

7.5/10
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