Dans la lignée de tous les groupes français se déclarant plus ou moins ouvertement anarchistes, guérilla poubelle offre un album on ne peut plus bâcler. Vouloir abolir l‘Etat c‘est une chose, le remplacer par des musiciens incapables d’apporter la moindre nuance sur 30 minutes d’album, (oui, un musicien anarchiste se doit de ne pas trop bosser afin de lutter plus efficacement contre le capitalisme), c‘en est une autre.

A ces énergiques musiciens s’agrège, bien entendu, un chanteur tout aussi survolté. Son « chant » ne vous fera pas verser des larmes de rires ou de tristesse mais plutôt de consternation au vue des paroles qui transmettent un coup de gueule d’une violence au moins égal à celui auquel Michel Drucker nous habitue à chaque apparition télévisée. Encore faut-il pouvoir les écouter, car la voix de Till est, sinon inaudible, au moins franchement désagréable.

Rappelez-vous, les victimes de votre lycée avait la même dégaine

On pourra rétorquer que le punk n’a pas vocation à être mélodieux, ça ne me parait suffisant pour justifier une telle absence apparente de travail sur un album. Histoire d’appuyer mes propos d’une vanne gratuite, allez voir leurs photos, on imagine mal que le temps gagné à ne pas travailler leur musique ait été consacré à améliorer leur look uniformément crade.

Même si Guérilla Poubelle ne nous a certainement pas offert l’album de l’année 2007, on ne peut reprocher à ses membres de ne pas avoir de convictions. En effet, il semblerait que, malgré leur relative notoriété, ils n’en ont jusqu’à présent jamais profiter pour augmenter le tarif de leurs CDs et de leurs places de concerts, et leurs différents produits dérivés sont à des prix très abordables.

0.5/10

De l’électro pakistanaise… Je peux te dire que ça je pensais pas l’écrire un jour: « électro pakistanaise ». Eh pourtant, c’est bien ce que nous propose Temple of Sound. Certes, l’album a été enregistré au Royaume-Uni. Mais, à cette exception près, tout est bien pakistanais: les voix, les harmoniums, les percussions etc.

Une atmosphère pesante, couleur climat semi-tropical, on est vite dépassé par cette musique d’un autre monde. Dépassé, mais pas toujours ravi pour autant. Car c’est parfois bien calme, et le délicieux parfum exotique qui vous avait rendu fou commence à faire un effet bien plus narcoleptique que fantastique (paie ta rime facile).

En somme, à essayer impérativement pour les curieux, mais ne vous attendez pas à une révélation.

4/10

Petite troupe composée d’11 artistes de France et de Navarre, mais surtout d’Argentine et de Colombie. Des maracas, du chant, des sax, des trombones, des clarinettes etc. Y’en a pour tout les goûts.

Le groupe a vu le jour en 2002 et il s’agit là de leur 2ème album. Conformément à leur nom de scène, les artistes sont maitres dans l’art du cumbia, un genre musical né au 17ème siècle en Colombie, et qui s’est enrichi comme tout style de musique au gré de rencontres avec d’autres cultures.

J’aimerai parler de l’album pendant des heures, mais il y aurait comme une redondance sur l’utilisation du mot génialissime. Car y a-t-il vraiment un autre qualificatif pour No me Busques, cet album qui vous transporte, à l’aide de chant ou non, dans les fêtes aux villages sud-américaines. Des vieux sur des bancs, de magnifiques femmes voluptueuses dansant sans fin dans des éclats de rires, des hommes bâtis comme les cubains de « west side story » virevoltantes de temps en temps mais surtout nous éblouissant de leurs sourires parfaits, et des gamins faisant la ronde autour de tout ce beau petit monde. Voilà le genre de paysage, certes cliché mais malgré tout magnifique, que l’album nous offre l’opportunité de se dessiner sans effort. 

A noter, le groupe ne semble plus être très actif vu l’énorme faille temporelle (1an environ) qui sépare notre monde de leur site officiel, ou de celui de leur producteur.

9/10

Né en 1967, l’album que nous allons voir là est son 3ème, alors qu’il commence sa carrière en 1994. Cependant, il faut noter qu’il a sorti plus d’une douzaine de cassettes supplémentaires à ces 3 CD en Afrique, mais qui n’ont jamais vu le jour ici. 

Si, à la 1ère écoute, on peut être enthousiasmé par la rapidité de l’immersion, on n’est pas leurrer très longtemps. En effet, ca manque de prouesse musicale ou d’audace instrumentale. On a affaire à un album assez longiligne (si tu ne vois pas ce que ça veut dire, c’est tant pis) qui réserve peu de surprises.

Cependant, il faut admettre qu’on arrive parfaitement à se dessiner un paysage de savane ghanéenne (ou de savane tout court), et que la musique n’approche jamais, ne serait-ce même qu’un peu, du désagréable à l’oreille. 

Je termine donc ce bref article écrit dans un français des plus bâclés en vous préconisant l’écoute de l’album, particulièrement si vous n’êtes pas familier avec la musique d’Afrique de l’ouest.

Puis la prochaine fois qu’ils feront un passage remarqué à la coupe du monde, vous aurez quelque chose de plus à dire sur la culture de ce pays que les petites pétasses bourgeoises (pour être franc ça ne m’était arrivé qu’une fois de discuter avec ce genre de blondasse lors de la dernière coupe du monde mais ça m’a bien marqué) qui vous sortent un truc du genre : « Moi je suis pour le Ghana par ce qu’ils ont la culture africaine de la générosité et du courage ».

6/10

Un an après avoir produit une pure merveille, Kanye West s’est dit qu’il pouvait commencer à déconner sérieusement. Alors il essai le vocodeur. Vous voyez la merde qu’utilise les Black Eyed Peas environ une chanson sur une pour masquer la voix de Fergie? Bien c‘est ça le vocodeur.

Par ce que notre bon Kanye se dit que, comme à chaque fois, tout le monde va acheter sa production. Pas faux, sauf que mon bonhomme, on y réfléchira à 2 fois avant de prendre le prochain, car ce 4ème album est non seulement une insulte à son artiste, d’habitude si talentueux, mais à la musique elle-même.

On pourra saluer le fait que seuls 3 chansons reprennent des samples connus, le reste étant des productions originales. Mais parfois, il est bon de se contenter de reprendre les autres. Quoi que, avec cette saleté d’Auto-Tune pour moduler la voix, ca restera toujours nul. Car finalement, ça n’est pas tant le Cd qu’on critique que l’utilisation permanente de cette machine, qui enlève toute possibilité d’écoute approfondie et de jugement objectif. D’ailleurs, je dis Cd, mais l’album est également sortie en vinyle. Du  vocodeur sur un vinyle, sérieusement?

Si il fallait noter une bonne chose, ca serait de voir la critique lèche-botte de Télérama complètement démontée par ses fidèles lecteurs, qui, comme quoi, peuvent quand même faire preuve de jugement personnel (je dis ça uniquement par ce qu‘ils sont de mon avis, ça s‘appelle de la mauvaise foi, mais vous devez connaître).

Si il fallait en noter une 2ème, ca serait « Amazing» , seul bon morceau, et, malgré la coupure du milieu un peu artificiel, quel morceau!

2.5/10