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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 08:43

http://static.rateyourmusic.com/album_images/198faa89baf2b0641b3472cee1a7e750/202805.jpg

 

Si de nos jours, la télé emploie le mot génocide à tort et à travers, elle n’évoque que très rarement la tragédie cambodgienne. On ne vous fera pas un résumé des évenements car il s’agit d’une fraction d’histoire aussi complexe que passionnante, et dont personne ne se plaint qu’elle ne soit pas enseignée chez nous. Toujours est-il que les khmers ont fait pas mal de divisions avec la population cambodgienne, et en particulier celle d’origine chinoise.

 

Mais, et j’insiste, apparemment pas assez pour que cela rentre dans les programmes d’histoires du genre « relations internationales de 1945 à 1991 ». Mais ne blâmons pas trop nos sociétés, on fait quand même des procès d’ampleurs international pour juger les coupables une décénnie ou plus après les faits, histoire que les responsables de massacres en tout genre aient le temps de profiter de tout l‘argent recueillis sur les piles de cadavres qu‘ils laissent derrière eux, que ce soit pour les Balkans ou le Cambodge. Comme quoi les Fatals Picards ont raison, il est de moins en moins contraignant d’exercer le métier de dictateur, puisque tout le monde s’en fout.

 

En tout cas, une fois la dictature renversée (mais pas entièrement vaincue), en 1979, il n’y avait plus grand monde pour se souvenir des traditions antérieures. Vous me direz, c’est pas par ce qu’un pays voit mourir 1/3 de sa population en 4 ans qu’elle en devient amnésique. Certes, mais ca traumatise un peu (c’est sûrement pour ca qu’on en parle pas trop en France, histoire de pas raviver les souvenirs). Si il n’y avait pas grand monde, il en restait cependant, et ceux-ci fondèrent la Compagnie Nationale de Dance du Cambodge. On trouve très peu d’informations sur eux sur internet, excepté que les instruments employés sont voix, gongs, cymbales, xylophones, hautbois et percussions.

 

A l’aide de cette magnifique variété d’instruments, la compagnie nous émeut, nous fait voyager, nous rappelle son existence. Mais il ne s’agit pas là de s’apitoyer sur le passé et de verser les larmes, il s’agit de construire un meilleur futur. Les musiques traditionnelles sont interprétés de la plus délicieuse des manières (« Bohrapha »), et d’autres musiques plus modernes nous laisse entrevoir les perspectives d’évolutions de la musique cambodgienne (« Nor Kor Reach »).

 

Cependant, seuls les véritables amateurs de musiques d’Asie du Sud-est y trouveront leurs comptes. Moi-même ne faisant pas partie de cette catégorie, j’avoue qu’il est bien difficile de ne pas se lasser rapidement de certains titres qui ne trouveront leurs places dans votre discothèque que dans une soirée à thème! On n’accroche donc pas toujours, mais pour autant on n’en vient jamais à souffrir de l’écoute Homrong. Au contraire, chacune d’entre elle est une rédecouverte procurant à la fois une bouffée d’air mêlant le respect pour un peuple qui a tant souffert sous les yeux passifs du monde entier et d’espoir d’assister à une renaissance, notamment sur le plan culturel.

 

Sinon, il parait qu’1/3 des chrétiens d’Irak ont déjà été assassiné ou forcé de fuir leur pays depuis l’intervention américaine de 2003. Vivement un album en 2025. Enfin qui sait, d’ici là, ils n’existeront déjà peut-être plus, et nos livres d’histoires omettront encore une de ces nombreuses péripéties de l’humanité où tout le monde préféra fermer les yeux que tendre la main.

 

7/10

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 08:42

http://ecx.images-amazon.com/images/I/6169XSAYF2L.jpg

 

 

 

Les Black Eyed Peas (qu’on appellera BEP), décident de s’encombrer d’une femme superficielle pour être sur de perdre leurs styles. Du coup, ils s’encombrent de la bimbo Fergie, qui a plus d’un atout dans son sac, si on considère son soutien gorge comme un sac…

 

La demoiselle n’est alors que collaboratrice, mais l’énorme succès commercial de l’album incitera les deux parties à ne former plus qu’un seul et même groupe. Oui, eux disent que c’est pour le défi artistique etc.

 

Bon, mais à part les coopérations bling-bling avec Justin Timberlake sur « Where is the love », les singles mythiques comme « Shut up » et les clips qui nous ont marqué tel que « Let’s Get Retarded », qu’Est-ce que The Elephunk?

 

 

 

 

 

 

Tout d’abord une pochette simple mais accueillante, une durée totale de l’album très respectable qui laisse supposer un vrai travail derrière, et une durée moyenne des chansons qui  convient parfaitement à ce style hip-hop alternatif, ni trop long pour ne pas être saoulant ni trop court pour être réellement exploité.

 

 

http://massivnews.com/wp-content/uploads/2011/09/bep.jpg

 

 

 

Mais avant tout, l’album regorge de titres de l’acabit de « The Boogie That B », tellement plus old school que leurs productions auxquelles ils tentent de nous habituer qu’on en viendrait à douter qu’ils en sont les auteurs. Et pourtant, The Black Eyed Peas est encore un véritable groupe de hip-hop et ca se sent.

Ce qui fait aussi d’eux un groupe de rap est qu’ils reprennent un sample de They Might Be Giants pour en fait une énorme chanson, le tout sans citer les inspirations: « Smells Like Funk ».
Au final, on tourne un peu en rond, l’album est sans message, la musique sans âme. Mais comment ne pas aimer? Il faut donner à l’album la chance de vous convaincre en allant jusqu’au bout, même si cela vous oblige à passer par des titres plus que moyens, vous tomberez toujours sur des titres incontournables pour le plus grand bonheur de votre déhanché qui ne demande qu’à s’exercer.
6,5/10

 

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 08:18

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/0/2/8/0794881896820.jpg

 

Tout ce qu’on peut apprendre sur le groupe se trouve dans le petit fascicule accompagnant le Cd, alors plagions synthétiquement:

 

Neapolis s’est formé avec le but de faire découvrir la tradition musicale napolitaine. Il se produit dans les centres culturels et les théâtres d’opéras, festivals de musiques du monde, festivals classiques et de musique ancienne. 1er disque en 2006, le groupe remet le couvert avec « La Palumella » en 2008. Au travers du prisme de la résistance à la disparition des langues, des traditions et des cultures, de la violence, de l’uniformisation, Neapolis nous fait découvrir le répertoire napolitain traditionnel s’étalant entre le 17ème et 19ème siècle.

http://www.mutius-musicconcept.com/images/stories/flexicontent/l_22-a_neapolisyves-petit.jpg

 

Place à la critique.

Comme tout bon consommateur que vous êtes, vous avez déjà vu maintes films de plus ou moins grandes qualités sur les mafias italiennes et italo-américaines (qui d’ailleurs ont très peu de rapport, mais pour en savoir plus, vous n’avez qu’à lire des livres sur le sujet). Bref, ces histoires touchent toujours de près ou de loin à la mozzarella, mais surtout à Naples.

 

La musique que nous propose Neapolis est exactement celle qu’on aimerait entendre pour nous décrire ces villages des campagnes de la grande ville ou bien ces musiciens itinérants jouant sur les places de l’éternelle ville du crime. Grâce à un chant alternant les voix masculines, féminines, ou mélangeant les deux, le groupe nous plonge dans l’Italie profonde, la vraie, la belle et passionnée. L’image qu’on se figure de ce pays à l’écoute de cette musique est conforme aux souhaits des musiciens. Ici, on ne parle pas l’anglais, on ne mange pas MacDo, et on écoute pas Kanye West. Non, ici, on chante, on joue et on danse, mais on n’aborde pas que des thèmes légers, et c’est toute la complexité de la chose.

 

Sur 11 titres, Neapolis réhabilite l’Italie, que certains bonhommes aux mœurs légères mais aux lourdes fonctions politiques entachent depuis trop longtemps. L’Italie, et ici Naples plus précisément, ça n’est pas que des joueurs de foot surpayés, des médias corrompus, des hommes politiques qui privilégient les partouzes aux sommets européens et des parents de gamins footballeur amateur de 8 ans qui lancent des bananes à un des bambins sur le terrain par ce qu’il est noir. Ca c’est l’Italie qu’on aime pas trop et qu’on nous montre tout le temps.


Mais l’Italie, la vraie, c’est celle qu’on retrouve sur « Alla montemaranese », sur « o cunto e Masaniello », sur « tarantella della liberazione » et sur bien d’autres titres encore. C’est l’Italie du bon vin, des tomates mozzarellas baignant dans l’huile, des scooters bruyants, des fêtes sur les places, des gens de tous les horizons, des glaces aux milles parfums, des vieilles qui vont à l’église, des vieux qui glandent sur les bancs, et des gens en général qui te causent pour un oui ou pour un non, mais toujours avec le sourire.

 

M (c'est moi) y est allé cet été avec des amis, alors le jugement n’est pas impartial. Mais on s’en fout, vous savez que j'ai raison.

Et pendant qu’on y est, on emmerde Milan et Venise. Ca, c’est pas l’Italie qu’on aime.

 

8/10

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 15:10

http://www.quieroletras.com/img/photos/amana-revolucion-de-amor.jpg

 

 

Question du jour: qui est réellement chargé de désigner la personnalité préférée des français? Par ce que c’est un peu des conneries quand même.

 

Au Mexique, on trouve des mecs avec des sombreros, de la desperados, des trafiquants de drogue. Mais s’agit-il d’une vision réductrice? Car nous parle-t-on de l’extraordinaire proportion de femmes au sein du parlement, du poids économique grandissant du pays, ou même de son exemplaire gestion de la dette publique? Non, certainement pas, plutôt nous informer sur le temps qui est plus chaud en mars qu’en février. Tout ca pour dire qu’on nous parle pas non plus de Mana, un groupe de rock local.

 

http://manafrance.free.fr/Fotos%20Mana%202010/mana6.jpg

Pas vraiment conforme à l'image qu'on se fait des mexicains...

 

 

Et pourtant, ce groupe est très connu tant dans son pays qu’en Espagne et aux Etats-Unis. Ils sont plutôt appréciés pour leurs engagements auprès de l‘Organisation des Nations Unies pour l‘alimentation et l‘agriculture, qu‘ils expriment notamment au travers de certaines chansons. On notera toutefois que « Justicia, Terra y Libertad », est aussi la musique d’une pub de Chevrolet. Certains trouveront surement ça hypocrite et incohérent, mais notre génial Yannick Noah se dit bien socialiste alors qu’il a ses comptes bancaires en Suisse.

 

« Revolucion de Amor », le 6ème album, est à la fois considéré comme le plus complet mais aussi le plus commercial. Nous opterons ici plutôt pour commercial. En effet, basse, guitare et batterie n’ont pas plus de saveurs qu’ailleurs. La seule différence avec du banal rock-pop américain est la langue, qu’on oublie bien vite lorsqu’il s’agit d’entendre ces 4 grands garçons pleurnicher dans le micro comme le premier Bruno Mars venu. 


3/10

 


 
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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 06:29

http://www.thefunkstore.com/CurrentCDs/Move2006/CD-MiriBenAriHipHopD1.jpg

 

 

En fait, le nom de son album, c’est en référence au fait qu’il s’agit du nom par lequel Wyclef Jean et Jay-Z la désigne, y’en a de l’imagination hein? Sur son site officiel, on voit qu’Hillary Clinton dit d’elle que sa musique est idéale pour se détendre à la maison, le mari Clinton la remercie d’avoir un tel talent, et Madame Obama l’a invitée en personne à la Maison Blanche. Alors, quand de tels compliments viennent de personnalités si différentes, forcément, ça intrigue. Voyons voir ce qu’il en est.


 

Miri Ben-Ari est une israélienne née en 1978 qui commença le violon à 5 ans. Jeune prodige, elle joue pendant son service militaire dans le quartet à cordes de l’armée. Après 2 albums orientés jazz, Miri, qui avait été introduit dans le monde du hip-hop par diverses collaborations, notamment avec Kanye West, se lance dans un projet inouïe: un album hip-hop de 17 titres avec tout un tas de fEaturings, et le tout avec elle au violon. En un mot comme en cent, c’est véritablement génial, et on y retrouve même des samples du génie de la musique classique: Dvorak.

 

 

http://ci.talenthouse.com/ci_194/263b05/Miri706.jpg

Barbie Tel-Aviv

 

 

Bien sûr, c’est un album ultra commercial, mais peut on vraiment lui en vouloir après avoir écouté « New World Symphony » ou le Reggaetone remix de « Jump & Spread Out ». Il faut noter que seuls les morceaux rap valent le coût, les morceaux R&B étant tout simplement très moyens, que l’excellence de Miri Ben-Ari ne parvient à compenser, excepté sur « Miss Melody » avec Akon.

 

Si la maitrîse du violon est une composante majeure de la réussite de l’album, c’est également l’habileté du travail qui a été fait pour que le mélange violon/hip-hop ne semble à aucun moment pas naturel. A la fin du Cd, on en viendrait presque à se demander pourquoi Beethoven et autres n’ont jamais pensé à créer le hip-hop, tant le résultat en est surprenant de fluidité et de qualité.

 

Alors n’hésitez pas, sautez sur ce disque, ou faîtes vous un aperçu avec « We Gonna Win », la plus connue, ou avec «4 Flat Tires », qui exploite au maximum la complicité et la capacité d’échanges entre ces artistes d’univers bien différents.

 

8/10

 

 

 
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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 22:46

http://masilia2007.fr/image-sorties-iam-de-la-planete-mars-570.jpg

 

Crée en 1989, composé d’Akhenaton, Shurik’n, Kheops, Akhenaton, Imhotep, Kephren et Freeman, il est difficile de vivre en France sans connaître au moins quelques titres de ce groupe.


Repérés par un label satellite de Virgin après la sortie de leur cassette « Concept », leurs 1er album est dans les bacs dès 1991 et atteindra les 100 000 ventes. Alors que le rap gaulois en est à ses prémices, IAM se distingue tout de suite du lot et assure les 1ères parties d’artistes du calibre de Madonna. Cependant, leur renommé est alors encore loin de celle acquise par la suite.

 

« De la planète mars » est un album essentiel dans l’histoire des IAM, et, à fortiori, dans l’histoire du rap français. C’est bien ce qui m’attira vers ce disque, à regret. Bien sur, il n’ont pas encore le chevronné producteur Nick Sansano, et partager micros et platines à 7 n’est pas évident, mais ça n’excuse que partiellement. Le problème ne vient pas des « samples » , d’une qualité oscillant entre le pas terrible au plutôt bon. Les samples « extraits de films » sont bien trouvés, bien qu’utilisés sans parcimonie aucune. Les chanteurs sont qualitativement inégaux mais dans l’ensemble très bons.

 

http://www.ninetiestube.com/photo%20G/Iam.jpg

Prison Break

 

 

Le véritable problème vient du fait qu’on sent que le système n’est pas rodé. Il n’y a pas une grande fluidité dans le passage de paroles, à tel point qu’on en éprouve presque la difficulté à leur place. L’apothéose du ridicule vient de leur chanson « Wake up », en anglais: une très mauvaise idée.

 

On saluera la chanson « Attentat », qui représente bien le groupe comme il apparaitra plus tard. Amusant, mature, posé et reflétant un gros travail de fond comme de forme. On s’imagine bien lors d’une interview avec eux, partagé entre une bière et la partie de FIFA sur la PlayStation. Putain, ça me rappelle que le jeu est incompatible avec mon téléphone. Vie de merde.

 

4/10

 


 
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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 08:09

http://www.israbox.com/uploads/posts/2010-11/1288747023_51t0rzlzhml._ss500_.jpg

 

Lorsque sort leur 5ème album Cosmo’s Factory, les Creedence ont déjà fait leurs preuves. En sortant 4 albums réputés de grande qualité et ayant rencontré un énorme succès en 2 ans, ils se sont fait un nom que personne ne devra jamais oublier. Mais ce n’est pas pour autant que John Fogerty et sa bande relâchent la pression. Tournées, composition et enregistrement, il semble que ce soit les seules choses qui les animent. Du coup, cet opus surfe sur la vague de leur réputation durement acquise, mais n’est pas pour autant bâclé. Bien au contraire, et il sera célébré tant par les critiques que par le public, en étant le plus grand succès commercial du groupe.

 

 

De tout façon, même si vous n’avez jamais écouté cet album, vous avez surement entendu plusieurs titres dans divers films comme Forrest Gump. A moins que vous n’ayez jamais vu divers films dont Forrest Gump, et dans ce cas, je vous prierai de quitter ce blog, car vous n’êtes pas cool.

 

Sur les 11 titres, on retrouve 3 reprises: « Ooby dooby », « My baby left me » et « I heard it th rough the gravepine ».

Fait amusant, comme pour chaque grand groupe américain, on veut donner à leurs chansons, à tort ou à raison, un sens politique. Ainsi, suivant les sources, « Run Through The Jungle » serait une chanson contre la guerre au Vietnam, ou alors il s’agirait de « Who‘ll stop the rain », cette chanson pouvant aussi faire référence à leur concert sous la pluie à Woodstock. Etant donné qu’aucune parole ne fait allusion à la guerre du Vietnam, peut-être même étaient-ils favorables à la guerre au Vietnam. Allez savoir! On est sur de rien. Encore que cela aurait été surprenant, au regard du mauvais souvenir que Doug et John avaient ramené de leur séjour au service du drapeau en 1967.

http://www.rockbandfan.fr/wp-content/uploads/Creedence_Clearwater_Revival.png

 

 

Quant à la qualité de l’album, je serais bref. Des chansons certes un peu courtes dans l’ensemble, mais cela montre le talent de composition du cadet Fogerty. Au lieu de répéter son riff de génie sur 6 minutes, il nous la joue court, car il sait qu’il en a derrière une centaine pour faire autant de morceaux grandioses qu’il le souhaite. La batterie fait son boulot. La voix du bonhomme est toujours aussi incroyable. Et on ajoute même un bon gros saxophone pour clôturer l’album. Du blues au rock, du rock au blues, la formule marche et ne lasse pas.

 

 

Alors bon, Jimmy Hendrix, les Rolling Stones ou encore Led Zeppelin, c’est mignon, ca veut être rock, ca gratouille sur sa guitare. Mais si vous voulez vraiment parlez rock ‘n’roll, pas le choix: c’est Creedence.

 

9.5/10

 

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 07:46

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51dtBcoHreL._SL500_AA300_.jpg

 

Ah le Tchad! Ce merveilleux pays dont la moitié du Pib dépend du pétrole, mais qui ne parvient pas tant que ça à en profiter grace au subtil mélange entre le mépris des firmes étrangères qui exploitent les gisements et l'incompétence des dirigeants. A cela s'ajoute le voisinage de ces coquins de Soudanais qui font des excursions aux frontières de temps en temps. Bref, pas le temps de s'ennuyer, mais Mourina a trouvé le temps d'y chanter.

 

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de Mourina Mitchala grâce à sa chanson «Talou Lena»? Si ça n’est pas le cas, remédions de ce pas à cette lacune.

 

A 30 ans, l’artiste sort son 1er album et reçoit le prix découverte RFI. Si son album a notamment séduit par ses textes engagés, il serait faux de faire de l’artiste une personne de terrain puisqu’elle a passé la majorité de sa vie en Europe. D’ailleurs, il est intéressant de savoir grâce à son mYspace qu’elle est aujourd’hui responsable du centre de documentation et de recherche juridique au Ministère de la Justice et diplômé de l’ENAM. Pour ceux qui n’auraient jamais de droit, on peut simplifier ça en disant qu’elle a la tête bien remplie, ce à quoi il faut ajouter une volonté et un talent à toute épreuve.

 

Mourina, prototype de la femme parfaite? On serait effectivement tenté de le croire en voyant à quel point la jeune femme est à la fois brillante dans tous les domaines et d’une beauté éblouissante. Parmi les bons points de son album, il est intéressant de noter que les langues (arabe tchadien et bydia) sont pour le moins rares dans le paysage musical. Si il faut bien évidemment regarder les traductions pour comprendre les paroles, il est aussi vrai que la voix de la chanteuse est suffisamment percutante pour que d’instinct l’on comprenne globalement le sujet abordé. Or, la thématique de Talou Lena englobe les problèmes du Tchad, autant dire que le panel est large. Entre le statut de la femme (notamment l'excision), la guerre, la maladie et autres joyeuses choses, on a de quoi voir en compagnie de cette femme musulmane. Mais l’album n’est pas d’une humeur maussade uniforme et vous transporte d’un état à un autre tantôt avec douceur, tantôt en vous bousculant un peu.

 

 

http://tchadonline.com/wp-content/uploads/2012/02/mounira-calebace.jpeg.jpg

 

Cependant, il ne sera pas dit que la critique est dithyrambique, car on peut tout de même noter plusieurs défauts. Commençons par les cœurs rarement convaincants et qui semblent plutôt être là pour accompagner la rythmique qu’apporter un réel plus. De plus, certaines chansons tendent à se ressembler, d’où l’instauration d’une lassitude à la fin de l’album. Enfin, les chansons au tempo lent son un peu lourdes, mais heureusement rares.

 

Malgré les défauts qu’on peut lui trouver, Talou Lena reste un album indispensable pour qui aime la musique d’Afrique Centrale ou souhaite simplement découvrir de la musique dans une langue inhabituelle à nos oreilles. Sans compter qu’une femme bravant les interdits pour dénoncer les abus de la société tchadienne sans pour autant rejeter la faute sur tel ou tel pays ou religion se doit d’être soutenue.

 

8/10

 


 
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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 08:54

http://www.devoir-de-philosophie.com/images_dissertations/120284.jpg

 

 

En 1975, Rafael Kubelik, aux commandes de l’orchestre symphonique de la radio bavaroise, revisite les opus 46 et 72 des Danses Slaves de Dvorak. 

 

Voyage à travers le temps: Fils d’aubergiste, il parvient, à la suite de ses études, à intégrer l’orchestre du Théâtre National de Prague comme altiste. On notera d’ailleurs qu’entre quelques compositions de génie, il se permit d’être le directeur du Conservatoire national de musique à New York puis du Conservatoire de Prague: un beau CV.

Mais revenons au moment qui nous intéresse : vers 1878, Brahms introduit Dvorak auprès de son éditeur. Ce dernier lui suggère de reprendre l’idée des danses hongroises de Brahms, Dvorak se met donc à écrire les danses slaves. Le Nationalzeitung en disait alors: « Quiconque trouve un joyau sur la voie publique est tenu de faire état de sa découverte. Je demande au lecteur de lire ces lignes dans cette perspective ». Il semblerait qu’il y eut une époque où les journaux savaient écrire sur la musique (savaient écrire tout court à vrai dire). 

Alors que la 1ère série de Danses Slaves fut écrite dans un élan de nationalisme, la 2nde , datée de 1886, était l’œuvre d’un Dvorak bien plus expérimenté, et surtout ayant dépassé les frontières de l’empire austro-hongrois. 

 

Un extrait de ce qu’en dit High Fidelity (1976): «Le rubato de la n°2 est le plus voluptueux de toutes les intégrales, et Kubelik ne sombre pas pour autant dans la lourdeur de la version isolée de Stokowski… »

Vous n’y comprenez rien n’est-ce pas? Moi non plus. Il faudra pas s’étonner que personne ne s’intéresse à la musique classique si ce genre de critiques est censé nous donner envie. Et comme dirait l’autre: a bon entendeur coucou!

 

 

Pour être franc, je m’y connais autant en musique classique que la plupart des mecs: c’est-à-dire que je mets les 4 saisons de Vivaldi sur mon mp3 pour épater les filles intellectuelles. Du coup, j’ai bien été obligé de faire appel à wikipédia pour vous donner l’instrumentation. Globalement, il s’agit de 2 flutes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 4 cors, 2 bassons, 2 trompettes, 3 trombones, des percussions et le quintette à corde.

Vous l’aurez compris, Dvorak met le paquet, et s’inspire de musique tant tchèque que serbe, slovaque, ou même ukrainienne.

 

Evidemment, ni vous ni moi ne connaissons, par exemple, la musique serbe de la fin du 19ème siècle, donc on doit se contenter de croire les experts sur parole. 

 

Mais, peu importe, la musique est tout simplement magnifique: tantôt mélancolique, tantôt festive, le manque d’esprit global dans l’œuvre devient un atout. Et quel atout! Chaque morceau est une surprise, toujours plus belle, toujours plus rafraichissante. Non cette musique n’est pas couverte de poussière. Non les radios de musique classique ne devraient pas faire avoir à passer uniquement des pubs pour bien préparer sa retraite ou choisir son cercueil à l’avance. Non, non et non! Ce disque est la preuve, si preuve il fallait, que la musique classique est à la portée de toutes les oreilles. 

 

Ecouter les Danses Slaves de Dvorak, ce n’est pas vouloir devenir adulte par tous les moyens, ni même être un péteux se sentant trop bien pour le rock ou le rap. Ecouter ce disque, c’est comprendre pourquoi chaque génie de la musique, peu importe son genre, se réfère toujours de près ou de loin à la musique classique. Apprécier ce disque, c’est voir l’histoire sous un nouveau jour, c’est accepter que la musique est intemporelle, c’est percevoir que la musique est à l’humanité ce que le cœur est à l’homme.

 

9/10

 

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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 08:11

http://images.borders.com.au/images/bau/MI000206/MI0002063924/0/0/plain/isatilo.jpg

 

Ah le Zimbabwe, ce merveilleux pays corrompu dirigé par ce foufou de Mugabe. Ruiner son pays tout en faisant un modèle de racisme, c'était pas évident. Mais alors créer une inflation telle que l'émission de billets d'une valeur en milliards soit nécessaire, chapeau l'artiste.

 

Cool Crooners of Bulawayo est un groupe chiant pour deux raisons: le nom est super long à écrire (on les appellera CCB), et internet semble ne pas les connaitre, c’est d’ailleurs pourquoi vous êtes tombé sur ce mauvais blog qui est le nôtre.

 

Mais soyez heureux, car CCB est aussi un groupe génialissime, et là, les raisons sont indénombrables. Excepté une tentative de reprise d’Imagine des Beattles, Isatilo est un album sans faute, satisfaisant d’un bout à l’autre, et il suffit pour le constater d’écouter la 1ère piste qu’est Umam Uyakhala.

http://www.mondomix.com/Publish/arrache/1854/medium_resize_arr_bigimage_Insingzizi-640.jpg

 

CCB est une source de joie sans fin. L’auditeur pourrait tout simplement se laisser bercer par la musique sans que jamais le moindre signe de déception ne s’inscrive sur son visage, mais le plus probable est qu’il déhanche son popotin (que voulez-vous, je vieillis donc je change de vocabulaire) tout du long, tant la musique est joyeuse, et parfois festive.

 

9/10

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